Dieu qui est Amour en plénitude agit toujours avec infinie Sagesse et Il ne veut jamais le mal


Ceux qui  ne connaissent  pas  Dieu, ne  considérant  

pas qu’Il  agit  toujours  avec bonté,  L’accusent des  mal-

heurs qu’ils ne comprennent pas : Quelquefois  je permettrai que le juste soit en butte à la haine de tous, et qu’à la fin, sa mort elle-même fasse l’étonnement des hommes du siècle. Il leur semblera inique que ce juste ait péri de mort violente, ici par l’eau, là par le feu, tantôt par la dent d’une bête féroce […]. ☀ Comme ces événements  paraissent  déconcertants,  à  qui  n’est  pas  éclairé  du  dedans  par  la  lumière  de  la  très sainte  foi !  Et  combien  simples  aux  croyants  qui,  par  sentiment  d’amour,  ont  trouvé  et  goûté  ma providence  dans  les  grands  gestes  qui  l’expriment.  Le  croyant  voit  et  professe  que  c’est  moi  qui,  par  ma  providence,  dispose  toutes  choses,  dans  l’unique  dessein  de  procurer  le  salut  de  l’homme. Devant  tout  ce  qui  arrive,  il  s’incline  avec  respect.  Rien  ne  le  scandalise  de  ce  qu’il  découvre  en lui-même,  dans  le  prochain  ou  dans  mes  œuvres :  il  supporte  tout  avec  une  véritable  patience. Aucune  créature  n’est  en  dehors  de  ma  providence ;  c’est  elle  qui  ordonne  toute  chose. Parfois, quand  il  grêle,  ou  que  la  tempête  et  la  foudre  déchaînées  par  moi  s’abattent  sur  le  corps  de  ma créature,  les  hommes  estiment que son sort fut cruel : ils me reprocheront de n’avoir pas pourvu à son salut, alors que je n’ai permis ce malheur que pour arracher cette âme à la mort éternelle. Mais ils ne savent pas le comprendre et c’est moi qu’ils accusent ! Ainsi les mondains essayent en toute chose de salir mes œuvres et de les réduire à la mesure de leur basse pensée. (Enseignement du Père Éternel à Ste Catherine de  Sienne, dans « Le dialogue », 4° réponse, La Providence de la Miséricorde, ch. III, p. 158-159, Édit. Téqui, 1976).

Ce que nous appelons malheur est un bienfait de Dieu, que nous ne savons ni voir ni comprendre : Jésus explique à la Vénérable Consolata Betrone qu’Il ne désire pas les châtiments, mais que souvent ces derniers sont une preuve de sa Miséricorde. Le 27 août 1935, pendant la guerre d’Abyssinie, Jésus survint : « Tu vois, de ces jeunes soldats, la plus grande partie, en restant chez eux, croupiraient dans le vice. Sur le champ de bataille, au contraire, éloignés des occasions de fautes, ils mourront avec l’assistance de l’aumô-nier, et ils seront sauvés… » (Extrait de  Cons. Betrone en voiemystique/theologie_du_coeur_de_jesus_21).

Dieu est la cause première qui opère dans et par les causes secondes : C’est une vérité inséparable de la foi en Dieu le Créateur : Dieu agit en tout agir de ses créatures. Il est la cause première qui opère dans et par les causes secondes : « Car c’est Dieu qui opère en nous à la fois le vouloir et l’opération même, au profit de ses bienveillants desseins » (Ph 2, 13) (Cf. 1 Co 12, 6). Loin de diminuer la dignité de la créature, cette vérité la rehausse. Tirée du néant par la puissance, la sagesse et la bonté de Dieu, elle ne peut rien si elle est coupée de son origine, car « la  créature  sans  le  Créateur  s’évanouit (GS 36 § 3) » ; encore  moins  peut-elle atteindre  sa  fin ultime  sans l’aide  de  la grâce (Cf. Mt 19, 26 ; Jn 15, 5 ; Ph 4, 13). (Article n° 308 du Catéchisme  de  l’Église  Catholique (C.E.C.),  édité  en 1992,  sous  le  Pontificat  de  saint  Jean-Paul II).

      À vue extérieure, Dieu extirpe le mal de façon violente (contre 450 faux prophètes) par la main d’Élie : Élie poursuivit : « Moi, je reste seul comme prophète de Yahvé, et les prophètes de Baal sont quatre cent cinquante. » (1 R 18, 22). Élie leur dit : « Saisissez  les  prophètes  de  Baal,  que  pas un d’eux n’échappe ! », et ils  les  saisirent.  Élie  les  fit  descendre  près  du  torrent  du  Qishôn,  et  là  il  les  égorgea. (1 R  18, 40).

           Ceux qui ne connaissent pas Dieu, sans comprendre, n’hésiteront pas à Le juger mais Lui seul sait, Lui qui « scrute  le cœur  et sonde  les  reins,  pour  rendre  à  chacun  d’après  sa  conduite,  selon  le  fruit de  ses  œuvres » (Jr 17, 10)  si,  parmi  ces  450  faux  prophètes,  ☛ certains,  par  la souffrance de cette mort cruelle, en effet, ne seront  pas sauvés, arrivant à la connaissance et à l’amour du vrai Dieu (selon le dessein miséricordieux et mystérieux de Dieu sur eux) en cet ultime instant  de  leur vie, d’une  part, ☛ dans le cas où aucun n’est sauvé, d’autre part, si par Sa miséricorde, Il n’atténuera pas le châtiment éternel de certains, Lui qui agit toujours avec Bonté, car : ☀ « Yahvé est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour ; il est bon, Yahvé, envers tous, ses tendresses pour toutes ses œuvres. » (Ps 145 (144), v. 8 et 9). ☀ Dieu veut que tous  les hommes  soient  sauvés et  parviennent à la  connaissance de  la  vérité. (1 Tm  2, 4).        … / …

En effet Dieu accepte aussi la souffrance des hommes, selon sa miséricorde, Lui qui veut tous les sauver : […] Coopérateurs souvent inconscients de la volonté divine, les hommes peuvent entrer délibéré-ment dans le  plan divin, par leurs actions, par leurs prières, mais aussi par leurs souffrances […]. (307 CEC).

De la même façon, ceux qui ne connaissent pas Dieu, ne comprennent ni la mort des enfants en bas âge ni la mort prématurée du juste : ☀ Dieu dans sa Bonté infinie permet parfois la mort des petits enfants qui, bien souvent, dans le mystère de la « Communion des Saints », par la souffrance infligée aux parents, permettra de sauver l’âme de ces derniers qui auraient, sans cette épreuve, été perdues au moment du Jugement, n’ayant pu apporter à la Justice de Dieu satisfaction pour les péchés de leurs vies. Mais Dieu, qui « est tendresse et pitié » (Ps 110 (109) v. 4), dans son Amour, console les âmes au Ciel, en les comblant au-delà de toute mesure, Lui qui pour « la légère tribulation d’un instant nous prépare, jusqu’à l’excès, une masse éternelle de gloire » (2 Co 4, 17). ☀ De même, les Saintes Écritures expliquent que « Le juste, même s’il meurt avant l’âge, trouvera le repos. […] Devenu agréable à Dieu, il a été aimé, et, comme il vivait parmi des pécheurs, il a été transféré. Il a été enlevé, de peur que la malice n’altère son jugement ou que la fourberie ne séduise son âme ; car la fascination de ce qui est vil obscurcit le bien et le tourbillon de la convoitise gâte un esprit sans malice. Devenu parfait en peu de temps, il a fourni une longue carrière. Son âme était agréable au Seigneur,  aussi est-elle  sortie en hâte du milieu de la perversité. » (Sagesse, chapitre 4, vers. 7 et  10-14).

Mais le mal que porte en eux les mauvais leur fait tout interpréter en mal, tout au long de leur vie et à plus forte raison au Jour du Jugement, ainsi que nous le fait très bien comprendre l’enseignement suivant : Le Père éternel révèle à Sainte Catherine de Sienne comment les âmes voient Jésus au Jour du Jugement : Aux justes il [Jésus] inspirera une crainte respectueuse mêlée de joie. Non qu’il ait à changer de visage puis-qu’il est immuable : immuable, selon la nature divine par laquelle il est une même chose avec moi ; et immu-able encore selon la nature humaine, depuis qu’il a revêtu la gloire de la résurrection. Mais aux yeux du dam-né il apparaîtra terrible, parce que celui-ci le verra avec ce regard d’épouvante et de trouble qu’il porte au-dedans de lui-même. L’œil qui est malade ne voit que ténèbres dans le soleil pourtant si lumineux, pendant que l’œil sain en perçoit la clarté. Ce n’est pas la lumière qui fait défaut, ce n’est pas le soleil qui change, qui est autre pour l’aveugle, autre pour le voyant. C’est l’œil lui-même qui est infirme, et le défaut de lumière n’est imputable qu’à lui. Aussi les damnés verront-ils mon Fils dans les ténèbres, dans la confusion, dans la haine. Ce défaut de vision sera leur fait, non celui de ma divine Majesté, avec laquelle il apparaîtra pour juger le monde. (P. 128, du II Chap. IX, dans « Le Dialogue » de Ste Catherine de Sienne, Édit. P. Téqui, 1976). 

Tout est parfait en Dieu car « Point de Saint comme Yahvé » (1 S 2, 2) : La loi de Yahvé est parfaite, réconfort pour l’âme ; le témoignage de Yahvé est véridique, sagesse du simple. Les préceptes de Yahvé sont droits, joie pour le cœur ; le commandement de Yahvé est limpide, lumière des yeux. La crainte de Yahvé est pure, immuable à jamais ; les  jugements de Yahvé sont vérité, équitables toujours. (Psaume 19 (18) v. 8-10).

La vie de chacun est dans les mains de Dieu qui agit avec infinie Bonté et Miséricorde envers tous : « Dieu tient en son pouvoir l’âme de tout vivant et le souffle de toute chair d’homme » (Job, chap. 12, v. 10).

Le Seigneur ayant créé l’homme, et connaissant sa fragilité, use avec lui de patience et de miséricorde : ☀ La durée de la vie de l’homme : cent ans tout au plus. Nul ne peut prévoir l’heure pour chacun du dernier sommeil. Une goutte d’eau tirée de la mer, un grain de sable, telles sont ces quelques années auprès de l’éternité. C’est pourquoi le Seigneur use avec eux de patience et répand sur eux sa miséricorde. Il voit, il sait combien leur fin est misérable, c’est pourquoi il a multiplié son pardon. La pitié de l’homme est pour son prochain, mais la pitié du Seigneur est pour toute chair : il reprend, il corrige, il enseigne,  il ramène, tel  le berger, son  troupeau. (Si 18, 9-13). ☀ Jésus  est le bon  pasteur. (Jean 10, 1-21).

Aussi quand nous ne comprenons pas, disons avec Saint Paul : Ô abîme de la richesse, de la sages-se et de la science de Dieu ! Que ses  décrets sont  insondables et ses voies  incompréhensibles ! (Rm 11, 33). 

C’est seulement dans l’autre monde que nous comprendrons alors les choses qui nous semblent si incompréhensibles : Nous croyons fermement que Dieu est le Maître du monde et de l’histoire. Mais les chemins de sa providence nous sont souvent inconnus. Ce n’est qu’au terme, lorsque prendra fin notre con-naissance partielle, lorsque nous verrons Dieu « face à face » (1 Co 13, 12), que les voies nous seront pleine-ment connues, par lesquelles, même à travers les drames du mal et du péché, Dieu aura conduit sa création jusqu’au repos de ce Sabbat (Cf. Gn 2, 2) définitif, en vue duquel Il a créé le ciel et la terre. (N° 314  C.E.C.).